Je suis parfaitement conscient de l’impact que ces technologies peuvent avoir sur les métiers de création, illustrateurs, traducteurs, ou autres. Je suis dans ce milieu depuis plus d’une vingtaine d’année, j’y ai beaucoup d’amis ou de connaissance et je sais la difficulté qu’on peut avoir à vivre de ses créations.
Je sais aussi comment sont nourris les modèles de données, la plupart du temps sans considération ni rémunérations pour les auteurs, et c’est un problème grave dont il faut s’occuper dès maintenant.
Il faut des lois, internationales, pour encadrer la manière dont se nourrissent les IA, et rémunérer justement les artistes.
Si je considère les IA comme un formidable outil technologique de traitement du texte, je pense qu’il est parfaitement inconcevable et inhumain de laisser la création pure à des robots.
La technologie devait nous libérer du travail, pas de l’art.
Je n’encourage évidemment pas le commerce de produits générés par IA, livres ou images, voix, ou autre. C’est stupide, destructeur à beaucoup de niveaux, et ne sers que les incompétents et les puissants qui y voient des opportunités d’économies.
Les considérations énergétiques posées par cette technologiques me concernent également.
Je suis écologiste par volonté de survivre moi-même et de laisser un endroit pas trop sale à mes enfants en quittant cette planète. Mais je crois aussi que si je peux avoir ma part à gérer (je fais bien pipi sous la douche, et je supprime mes emails), les 99,999% de cette énorme montagne à gravir sont du ressort des entreprises et des politiques sur lesquels je n’ai qu’une prise très limitée.
Une fois ceci posé, je reste un technicien et je considère les LLM comme des aides technologiques capables de rendre une tâche répétitive extrêmement triviale, exactement ce pour quoi on a inventé ces robots !
Avec NotebookLM, je fais de la recherche documentaire et de l’analyse de texte à une vitesse et avec une facilité jamais atteinte. Perplexity me donne des réponses à (presque) tout, reformate mes tableaux, transforme mes json, crée les snippets de code et de css dont je peux avoir parfois besoin, soigne les maladies et rappelle l’être aimé. À part quelques tests pour en mesurer les capacités, je n’utilise pas les GenIA d’images pour mes projets.
En bref, je continuerai à utiliser les IA comme ce qu’elles sont censées être, des super assistantes virtuelles, tout en étant extrêmement critique sur leur usage et leur apprentissage.