6 août 2014

Maxximum Badass – Personnage

Un personnage badass est défini par les éléments suivants.

Concept

C’est une sorte de description du personnage, ce qu’il est et ce qu’il fait. Son concept peut être aussi court qu’un mot ou deux (ex : Vétéran désabusé, Hacker de génie, Médecin compatissant, Vengeur masqué, Agent de la CIA) ou une phrase ou deux (ex : Capitaine de la flotte Impériale d’exploration ‘Voyageur’, Ancien garde du corps et porte-flingue de Cioti le parrain de la mafia sicilienne). Si le joueur se sent inspiré, il peut en rajouter autant qu’il le souhaite pour typer le personnage (ex : « Le capitaine Codd est un ancien membre des forces spéciales américaines dont l’unité a été décimée après la trahison de l’un des leurs. Le gouvernement lui a fait porter le chapeau et l’a destitué avant de le traduire en cour martiale. Depuis son évasion spectaculaire, il se cache et survit en vendant ses services en tant que mercenaire dans tous les pays chauds du globe.« ). Chaque élément ajouté, chaque nom de personnage ou de lieu est un point sur lequel le maitre de jeu peut s’appuyer pour intégrer les personnages au scénario.

Ce concept doit être suffisamment évocateur pour que le maitre de jeu et les autres joueurs comprennent bien à qui ils sont affaire et ce qu’on peut attendre de lui.

Toute action triviale dont la définition entre dans le concept du personnage réussira. Un assassin qui doit tuer un adversaire beaucoup plus faible que lui, un hacker qui doit pirater un compte protégé normalement ou un vengeur masqué qui doit faire peur à des petites frappes réussira automatiquement.

Signe particulier

C’est un élément particulièrement remarquable du personnage. Il peut s’agir d’un truc physique, comme une balafre ou des bras énormes, mais aussi psychologique ou mental. Un badass possède au moins un signe particulier. Cela peut être important et mystérieux, flamboyant ou drôle, au choix, et sa description ne doit pas faire plus d’une phrase ou deux. Comme pour le concept, vous pouvez ajouter des éléments à destination du maitre de jeu (ex : Le capitaine porte une sale cicatrice sous chaque œil, petit cadeau laissé par le traitre Chick ‘Swordfish’ avant de partir)

Pathos

C’est un défaut que le personnage souhaite cacher le plus longtemps possible car il est en décalage avec le concept même. Plus le décalage est grand, drôle ou pathétique, mieux c’est. Attention, ce défaut n’est pas fait pour gêner le personnage au quotidien, c’est un guide de roleplay et une manière de typer le personnage, omme un péché mignon, ou une faiblesse que le maitre de jeu pourra exploiter par la suite (ex: Codd a sauvé un enfant au cambodge et l’a fait adopter par des inconnus. Il n’ose plus aller le voir et se contente d’envoyer des cadeaux et de passer devant la maison en voiture de temps en temps)

Attributs

Chacun des trois attributs suivants possède une valeur chiffré comprise entre 0 pour quelqu’un de balaise à 2 pour un badass très expérimenté. Les joueurs jouent des personnages très compétents et doivent distribuer 3 points entre les trois attributs (avec un maximum de 2).

Attitude

L’attitude d’un personnage est tout à la fois sa capacité de tchatche, d’intimidation, son panache et sa classe. L’attitude permet de rentrer partout, de se faire bien voir, ou craindre, d’avoir du charme, de tomber les bonhommes ou les gonzesses, tout à la gueule.

Destruction

C’est la capacité du personnage à passer au travers des obstacles. Qu’il soit bon en combat, qu’il sache manier les armes en professionnel ou qu’il possède une chance phénoménale, il est capable de disperser l’opposition façon puzzle. C’est l’attribut des guerriers, des tueurs, de ceux qui pensent résoudre toutes les situations par la violence.

Astuce

Cet attribut permet de faire des déductions, de trouver des indices et d’une manière générale de faire avancer l’histoire. Elle peut servir à n’importe quel moment où le personnage doit faire usage de sa tête, aussi bien pour percevoir des choses que pour trouver des raccourcis en voiture ou utiliser un ordinateur. si vous avez envie d’un personnage qui règle les problèmes avec son ciboulot plutôt qu’avec des coups de boule, c’est le bon attribut.

Punition

Ce compteur indique l’énergie du personnage, sa capacité à encaisser les chocs, les blessures, les humiliations et a toujours se relever pour continuer. A chaque fois que le personnage coche une case c’est qu’une crasse lui est tombé sur la tête. Ce compteur comporte 6 cases.

Maxximum Badass – Intention et introduction

Il s’agit d’un jeu de rôle permettant de jouer des personnages de film d’action, de série télé ou de littérature d’aventure vivant des expériences plus grandes que nature. Bien que cela marinait depuis longtemps dans ma tête, l’envie d’écrire m’est venue après le visionnage du film Red où des anciens agents secrets reprennent du service pour aller bastonner je ne sais plus quel méchant. C’était drôle, avec plein de punchline, de l’action et un scenario marrant sans grande portée.

Pour simuler ce genre d’univers, je connaissais principalement Feng shui, qui commence lui aussi à accuser son age et son système, ou Wushu sur le même thème avec un système narrativiste qui me plaisait bien mais qui ne remplissait pas complètement mon envie.

J’ai donc décidé de me lancer dans ma propre version dont le résultat est présenté ci-après.

badass10Les personnages sont des badass, hauts en couleurs, grandes gueules, tough guys, des mecs et des nanas qu’on aimerait être dans la vraie vie, des gens qui ne se laissent jamais abattre, qui ripostent. Lorsqu’on consomme une fiction quelconque, le personnage badass, c’est souvent celui qui fait la tronche. On ne se moque pas d’un personnage badass, on l’admire, pour sa force et son courage. L’esprit badass est un peu compliqué à expliquer, mais plus facile à ressentir.

Les personnages badass sont cools par nature. C’est même ce qui les définit. Ils sont cools tout le temps et donnent l’impression de toujours tout maitriser. Pour certains héros populaires, le côté badass ne s’exprime que dans certains cas précis, lorsqu’un scénariste décide justement de le mettre en scène de cette façon.

Par exemple, Batman, que tout le monde connait, n’est un personnage badass que dans certaines publications. La série TV des années 60 montre un Batman drôle, un peu bouffon, qui met des coups de points exagérés dans une ambiance fun et colorée. A l’inverse les récents films de Christophe Nolan dépeignent un héros sombre, sérieux et intimidant. Un personnage badass.

Dans Maxximum Badass, il n’y a pas d’univers à proprement dit. Les parties sont prévues pour être courtes (2 heures) et jouées en one-shot, c’est-à-dire un scénario ou une histoire unique avec une série de personnage prévus pour l’occasion et normalement non réutilisé par la suite. Un peu comme dans un film ou un livre. Il n’est pas impossible de jouer en campagne, et à cet effet, un embryon de cadre est décrit dans la deuxième partie de ce livre, mais au début ce n’est pas conseillé.

Si vous avez un pitch, un début d’histoire et d’ambiance, quelque soit l’univers, vous pouvez utiliser Maxximum Badass pour y jouer.

Un mot sur le système quand même. Les héros sont définis par un Concept qui présente le personnage, des Spécialités indiquant ce qu’il sait faire, un Défaut et quelques caractéristiques chiffrées (Attitude, Destruction, Astuce) . Le scénario est découpé en scènes possédant des règles spécifiques et une valeur. Les joueurs lancent autant de d6 qu’une caractéristique utile pour cette scène et en fait la somme. Si la scène est battue, le joueur raconte comment son personnage surpasse l’opposition et on enchaine sur la scène suivante. Si elle n’est pas battue, sa valeur est réduite de la valeur du jet et le personnage subit une punition plus ou moins forte, un problème quelconque, une gêne dans la progression ou l’obligation de finir la scène sur un échec. Chaque scène donne une liste de punitions possibles mais le maitre de jeu est invité à les inventer en direct en fonction des descriptions des joueurs.

Enfin, les personnages peuvent utiliser une sorte de magie appelée Cliché permettant de réaliser des actions extraordinaires comme des ralentis, se protéger des coups ou apparaitre au bon moment lorsqu’un autre joueur en a besoin. Ces clichés sont achetés par les joueurs grâce à des points acquis en sortant des répliques percutantes et drôles appelées Punchlines.

Pour le Mj, le travail est facilité. Dans le cas d’un scénario préparé, il n’a qu’à lister les scènes dont il aura besoin, les imprimer sous forme de carte et écrire l’objectif et éventuellement les règles spéciales liées à cette scène. Dans le cas d’un scénario semi-improvisé, pas besoin d’écrire de règles spéciales, chaque scène contient exactement les règles nécessaires pour jouer immédiatement.

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