26 août 2014

Retour vers le futur – Continuum

Il y a quelques années, j’ai décidé de participer au concours de création de jeu proposé par l’association Forgesonges. Il s’agissait de créer en deux semaines un jeu complet, utilisable, comportant règles, univers et scénario. Autant dire qu’il s’agissait d’un pari difficile.

A l’aide quelques amis m’ayant aidé pour les tests du système, j’ai mis au point Continuum dont la genèse a été intéressante pour moi.

AtomeAvant même ce concours, j’avais eu l’idée d’un burst, une série de scénario prenant pour héros une bande d’abrutis, mauvais, sans aucun respect pour rien ni personne, voyageant dans l’espace et le temps pour globalement y foutre la zone. J’en avais marre de voir des histoires ou le continuum espace-temps devait être protégé des paradoxes et autres protections scénaristiques foutraques venant avec ce type d’univers. Je voulais des gars qui n’en avaient rien à foutre de rien, et tentait plus ou moins de comprendre ce qu’ils faisaient là tout en se mettant à dos la population locale. Une sorte de Code quantum qui raterait les missions.

Lorsque le concours est arrivé j’ai vu là l’occasion de mettre au propre mes idées et de me donner un coup de pied au derrière pour sa création. Malheureusement, dans la tentative, j’ai raté une marche. D’une idée punk, carrément à contre-courant, j’ai changé le paradigme du jeu en faisant des personnages les agents du Bureau des Affaires Temporelles (à l’époque je trouvais ça original, et le voyageur du futur n’existait pas) dont le but serait justement d’éviter les paradoxes.

Avec le recul, je me dis que j’ai fait ce choix pour plaire au public et aux juges plutôt que de faire ce que j’avais envie de faire. Et j’ai obtenu un jeu classique (au lieu d’un burst), un peu lisse, et sans doute moins intéressant qu’il n’aurait pu être.

J’ai surtout créé, à cette occasion, le système de jeu que j’appellerai par la suite Face8. Déjà parce que j’aime bien le jeu de mot, mais aussi parce qu’il utilise des d8, un peu mal-aimés dans le milieu.

La version incluse dans Continuum est simple, très fonctionnelle et particulièrement mortelle. Les personnages étant des agents devant posséder des humains (ou des animaux) de l’époque dans laquelle ils apparaissent, le corps peut parfaitement mourir ou tomber dans le coma sans autre problème pour l’agent (tel le Nephilim moyen).

Pour un autre jeu, Artefya, j’ai repris Face8, puis l’ai étendu pour le rendre plus héroïque et moins mortel. J’en parlerai dans d’autres articles.

Pour conclure avec Continuum, j’ai passé quelques tours mais ai échoué dans le top 15, il me semble. Ce qui est déjà bien. Mais quand même, un conseil. Lorsque vous voulez écrire un jeu, vérifiez qu’il n’existe pas déjà : Continuum (sur legrog)….


Continuum (version Orlanth)