Artefya – Cartographie sommaire et mouvante #2

La place des marchés

Le clampin moyen veut toujours acheter des trucs. Une nouvelle épée plus magique que la précédente, des potions d’on-sait-pas-trop-quoi, ou tout simplement de la nourriture ou des armures. Il y a évidemment des commerces dans tout Artefya (et dehors aussi) mais la place des marchés est ouverte 24h sur 24 et on y trouve de tout.
D’ailleurs c’est plutôt une large rue, pas vraiment une place. Des boutiques temporaires, constituées de palissades ou de toile de tente, ouvrent nuit et jour dans une pagaille, de façade, indescriptible.
Ici n’importe qui peut vendre. Nul besoin de papier ou d’autorisation de la mairie, seul un pourcentage sur les recettes doit être reversé aux Archivendeurs, la guilde des marchands, dont les agents armés patrouillent sans cesse, veillant au grain (et parfois à l’ivraie).
On y trouve tout ce qu’on peut trouver dans un marché mais aussi du matériel magique, alchimique et mécathurgique. Bien sûr, il y a des escrocs et des aigrefins prêt à vendre (et acheter) n’importe quoi, même (surtout), si c’est dangereux. Potion explosive, prototype pas forcément au point, onguents merveilleux, volplane troué ou encore BotaMénage défectueux sont le lot quotidien des gog..aventuriers émerveillés comme des enfants dans un magasin de jouets.

Ça c’est pour l’aspect le plus visible. Mais les Archivendeurs sont aussi spécialisés dans une autre sorte d’échange : les contrats, ce qui parfois poussent certains habitants bien renseignés à parler plutôt de place des combines.
En effet, la guilde offre à qui le souhaite la possibilité de sceller officiellement un contrat. Elle permet, contre honoraire, d’utiliser ses alcôves, le conseil de ses membres versés dans le droit qui convient et éventuellement certains mages traditionalistes possédant encore d’antiques savoirs de représailles.

Lions des artsLa place des arts

Située au centre de la ville, dans Artefya la séculaire (la ville ancienne), cette allée de dizaines de mètres de large et de long, couverte de verdures et de sculptures, comportant un manège ainsi qu’une grande estrade est le point de rencontre privilégié des étudiants, des promeneurs et des artistes venant s’y produire régulièrement. Le fleuve y coule tranquillement et des ponts de bois blanc au charme suranné y sont disposés pour le plus grand plaisir des badauds.
Très souvent, des expositions sont organisées et les plus grands virtuoses y côtoient les moins doués dans un mélange souvent (d)étonnant.

On peut citer Mina Hervina, la célèbre et très snob artiste méduse et ses statues plus vraies que nature, Izzi Kizzi le gobelin directeur d’un théâtre de marionnettes de grand standing, Brandon le cracheur de feu et son élémental apprivoisé ou encore Lucien Grand-pavois chanteur ventriloque aux multiples voix et homme-orchestre de renom.

La place des arts est aussi un parc verdoyant possédant nombre d’espèces végétales rares, parfaitement entretenu par les druides-paysagistes d’Artefya.

Certains disent que la statue antique d’Onk le viril est capable de parler et même plus ! D’accord, la statue ne parle qu’aux jeunes filles seules et délurées. Du moins c’est ce qu’elles prétendent, gênées, aux agents de la maréchaussée venant les décrocher au petit matin de la garde de marbre sur laquelle elles auraient malencontreusement glissées. Mais quand même, on ne sait jamais. Je vais sans doute aller y faire un tour…

La serre

Au bout de la place des arts, la serre est un jardin où tout un chacun peut déambuler au milieu d’espèce végétales toutes plus exotiques les unes que les autres. On y trouve des arbres mystérieux portant des fruits toute l’année, des fleurs multicolores aux senteurs différentes pour chaque personne ou encore des plantes-créatures se déplaçant rapidement sur leurs racines pour se positionner juste sous les rayons du soleil, étendant paresseusement leurs grandes feuilles et se battant parfois lorsque le ciel est lourd et qu’il n’y a que peu de lumière.
Cet endroit est tout entier dédié à l’art floral et à la conservation des espèces rares. Les membres de l’ordre du Jardinet de Vertpouce s’occupent de l’espace et de l’entretien. Certains circulent parmi la végétation sous forme de plantes ou d’animaux et sont chargés de la protection physique des lieux, effrayant ou attaquant sans pitié les promeneurs sans gêne.
Quelques spécimens peuvent être dangereux et sont en conséquence placés derrière des barrières de bois. Bien sûr si des aventuriers venaient, pour une quelconque raison, à se battre dans ces lieux, il serait particulièrement dommage de ne pas les confronter aux végétaux suivants :

  • Perce-épine : C’est une ronce vivace aux épines roses et blanches. Elle a ceci de particulier qu’elle se reproduit en injectant ses graines sous la peau de l’infortunée victime qui s’y serait frottée de trop près. Si rien n’est fait pour soigner les très légères plaies, des démangeaisons apparaissent, de plus en plus fort au fur et à mesure de l’émergence d’épines sous la peau. Au stade final, qui peut prendre plusieurs semaines de douleurs atroces, le porteur meurt et germe, pas forcément dans cet ordre d’ailleurs, laissant la place à un nouveau perce-épine.
  • Fleur-poison : Une fleur d’une très grande beauté au parfum enivrant. Mais pas touche, son pollen est un puissant hallucinogène qui peut être préparé par un herboriste compétent, et peu regardant sur sa santé, en un poison mortel.

Toutes les plantes ne sont pas dangereuses. Certaines sont même très utiles.

  • La liane ouvrière : C’est une plante grimpante presque classique si elle ne disposait pas d’une intéressante propriété. Une fois coupée, la liane acquiert une texture particulière permettant d’être modelée assez facilement et de garder la forme ainsi fabriquée pendant quelques heures avant de sécher et de devenir inutilisable. Bien des roublards prennent avec eux quelques mètres de liane pour fabriquer une corde, une échelle, des outils de crochetage et même parfois des armes improvisées.
  • Abondance : cette plante à petite feuille et aux tiges courbées produit une fois par jour, si elle a été correctement arrosée, une énorme gousse suintante de sève. Ce fruit peut être mangé si l’on fait abstraction de sa texture visqueuse et de son goût hum…surprenant et dispose d’immenses qualités nutritives.

Le mieux c’est encore de cueillir le fruit et de le laisser durcir une semaine à l’air libre. Une fois cassé, le fruit d’Abondance ressemble à un gros œuf qu’il est possible de préparer en une savoureuse omelette.
Un œuf ? Personne n’a essayé de le laisser mûrir ? J’imagine que c’est pour ça que l’ordre du jardinet cueille systématiquement les fruits d’abondance et refuse de donner ou vendre des graines.

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