Yuri cross Yurei – Point d’avancement

YxY est un jeu de rôle que j’écris depuis plusieurs années maintenant. A l’époque les deux auteurs originaux m’avaient contacté pour écrire le système de jeu. Puis de fil en aiguille j’ai écris d’autres choses, un deuxième système (le premier étant basé sur le dk2 et le FuturdK sans douté un peu passé de mode), des scénarios et finalement je suis en train de tout refaire à ma sauce, en passant par le graphisme, les textes, les scénars d’introduction et bien d’autre.


Et j’ai pas mal avancé depuis que j’ai repris le sujet plus sérieusement.

Tout d’abord j’ai écris un scénario d’introduction – La chair et le feu. Il est destiné à être joué en convention, ou pour de l’initiation. Le monde n’est qu’effleuré, et pourtant déjà un peu décalé. Les joueurs/ses n’auront que des personnages féminins, et l’utilisation de robot comme les exosquelettes permettent de comprendre qu’il s’agit d’un futur alternatif plutôt proche. Il y a des monstres, ce sont les anciens hommes (au sens personne de sexe masculin) qui se sont transformés sous l’influence d’un virus, des pseudos-zombies, donc les joueuses seront sans doute en territoire connus. C’est aussi volontairement féministe avec des personnages forts, personnages-joueurs comme non-joueurs.

Parallèlement, je développe le concept global. Le système est décliné en plusieurs versions. D’abord une version légère appelé YxY-Apéro (en référence à INS Apéro), et une version complète pour différents univers, le premier étant l’univers post-apocalyptique précédent. Mais d’autres sont en cours d’écriture comme Mutant de demain. J’écris aussi des one-shots pour montrer la capacité du système à gérer des parties rapides.

L’une des idées est que beaucoup d’éléments sont représentés par des cartes à jouer, pour l’instant au format Magic. Qu’il s’agisse d’équipement comme les armes et armures, les créatures et monstres, les personnages non-joueurs, mais aussi certaines compétences ou pouvoir spéciaux, ou encore des éléments de gameplay comme les réserves ou les blessures.

Chaque univers aura son propre design de carte.

De manière similaire, les feuilles de personnages pré-tirés sont aussi sous forme de carte à jouer, de plus grande taille.

Aujourd’hui, à part quelques illustrations et la finition de la mise en page de la Chair et le feu, tout est terminé et prêt à jouer. D’ici une ou deux semaines, le prototype d’YxY sera montrable en convention ou ailleurs.

Prochaines étapes, termine les one-shot en cours, Hell, Western et Néanderthal. Allez on perd pas le rythme !

Nicky Larson ne craint personne

Toujours un peu ado dans ma tête, j’ai pourtant passé les 40 ans (nan c’est pas vrai, naaaan je veux paaaas). Je suis un enfant des années 80, élevé au Banania et au Nesquick, devant Croque-vacances et Récré A2 présenté par Dorothée, la grande prêtresse des enfants de cette époque, sans qui la France ne serait pas aujourd’hui le premier consommateur de Japonaiserie au monde. Je connais presque tous les dessins animés de cette époque, de Cat’s Eyes (LOOOVE) à Inspecteur Gadget, en passant par genre tous les autres. Je connais les génériques par cœur, j’ai élevé mes enfants en leur chantant un des génériques de Goldorak.


Et pourtant je déteste profondément la nostalgie, qui nous retient, nous empêche d’avancer, nous enferme dans le souvenir idéalisé d’un monde qui n’existe plus. Rien de plus rébarbatif pour moi que de voir sur scène les vieillards chantant en playback la seule chanson qui les fait vivre depuis plusieurs années. Tous ces remakes débiles des séries de notre enfance, qui parfois me font sourire par leur capacité d’autodérision (coucou Jump street), ce coup de coude qui dit : « hey, t’as vu, c’était con hein les années 80, allez claque ta place de ciné à 10 boules quand même, c’est le prix de la moquerie ». Autant dire qu’il a fallu que je me persuade que mon abonnement ciné me permette d’aller voir des merdes pépouze pour que je sorte de chez moi voir Nicky Larson.

La bande-annonce bien pourrie nous a tous fait croire qu’il s’agissait d’un énième navet de la bande à Fifi, déjà responsable des plutôt sympa Baby-sitting tout autant du bien problématique Epouse-moi mon pote.

Et ben en fait, pas du tout.

Tout d’abord c’est un film qui transpire l’amour de Lacheau pour le personnage de Nicky Larson. On sent qu’il a étudié le bousin, dans sa version VF, mais aussi VO et Manga. Il a pris énormément de muscles pour avoir la carrure du personnage et fait le travail jusqu’au bout en validant le scénario auprès de l’auteur original Japonais du manga. Ce que j’ai vu correspond en tout point à mon souvenir, pas de trahison. Et surtout sans les conneries des doubleurs français de l’époque, qui voulaient édulcorer pour le public jeune. Clairement, Lacheau s’est plutôt inspiré de la version originale.

Ce film a été fait extrêmement sérieusement, et je n’ai pas l’impression qu’il s’agisse d’une adaptation faite par-dessus la jambe. C’est drôle, bourré d’action, bourré de références aussi (parfois discrète, souvent beaucoup moins), et l’histoire tient globalement bien la route pour un film de ce genre. Des méchants, des gentils, des retournements de situations, de l’humour, de la baston, des poursuites, le tout parfaitement rythmé.

Les scènes d’action sont particulièrement bonnes, je me suis beaucoup amusé à voir ces chorégraphies et ralentis improbables. Notamment la dernière, qui raconte quelque chose en plus que la simple baston.

Il y a bien quelques petits soucis, notamment une vision de l’homosexualité qui pue clairement, toujours pas réglée depuis Épouse-moi mon pote, des placements produits posés à la truelle, un personnage plutôt pas trop utile et des caméos dispensables mais sans doute obligatoires.

Dans l’ensemble, j’ai beaucoup rit, de bon cœur, sincèrement, sans sarcasme ni cynisme et j’ai passé globalement un excellent moment.

Thunderbird-Lightning 60 / Nexcloud Agenda, synchro ne répond plus

Depuis quelques années, j’utilise un serveur Nextcloud pour gérer mon quotidien administratif, qu’il s’agisse de mes partages de fichiers, de ma galerie de photos ou encore de mes contacts et calendriers. En local, j’utilise Thunderbird ainsi que l’extension Lightning qui synchronise en temps réel avec le serveur. Mon iPhone et lui aussi synchronisé avec le Nextcloud, ce qui me permet de toujours rester à jour.


Je n’avais pas remarqué immédiatement, mais depuis la mise à jour de Thunderbird, la synchronisation ne fonctionnait pas. J’ai mis quelques jours à m’en apercevoir, n’utilisant plus non plus mon iPhone.

Après quelques recherches, il semblerait qu’il s’agisse d’un problème très spécifique lié à un nouveau développement chez Thunderbird, qui ne touche QUE les utilisateurs Nextcloud, autant dire que c’est plutôt précis.

La seule solution actuelle est de désactiver un nouveau paramètre :
network.cookie.same-site.enabled

Dans Thunderbird, cliquez sur Outil, Option. Puis allez dans Avancé, et Éditeur de configuration.

Acceptez l’avertissement qui apparaît.

Enfin, recherchez network.cookie.same-site.enabled et double-cliquez dessus pour le passer à false.

Relancez Thunderbird, la synchronisation devrait fonctionner de nouveau.

Méga – Un mariage écossais – Fins alternatives

Il y a quelques semaines paraissait l’écran de Méga V dans lequel est publié un scénario de mon cru : un mariage écossais. Il s’agit là de la dernière version, écrite en accord avec la vision de Didier Guisérix, mais j’avais d’abord écrit une version plus courte, et un poil plus terre-à-terre à mon goût. Avec l’aimable autorisation de Didier, je poste ici deux fins alternatives pour ce scénario.


Fin alternative 1 : Megaesque mais sans aller dans la brèche

Annag McMillan est une femme de caractère, qui s’ennuie ferme avec son mari. Elle aime voyager, rencontrer des gens, explorer ses terres. Elle a énormément de mal à avoir un enfant et lorsque Shen naît finalement, un jour de pleine lune, elle ne vit plus que par lui. Le jour de ses six ans, un jour de pleine lune encore une fois, alors qu’elle joue à cache-cache avec lui en courant, elle glisse et se cogne la tête contre une pierre.

A son réveil, le château n’est plus le même. En explorant les alentours, elle comprend qu’elle est ailleurs. Le monde dans lequel elle vient de basculer est une terre alternative à la technologie futuriste. Tout le royaume-uni est en guerre. Le ciel est noir et rouge. L’odeur du feu et du métal omniprésente. D’étranges ballons flottent dans les airs et des soldats habillés de cuir noir et armés de lance-flamme pourchassent les civils et enlèvent les enfants.

Elle prend rapidement part au combat, et reste sur cette terre pendant des décennies, sans possibilité de repartir chez elle, malgré ses nombreuses recherches. Parfois, elle retourne au château et essaye différents rituels occultes pour rouvrir la brèche, sans succès, du moins le crois-t-elle.

Les années passent quand enfin, un homme, soi-disant venu de l’espace, lui offre une petite machine pleine de cadrants, de boutons et de levier pour voyager entre les mondes. Annag est maintenant une veille femme, persuadée que sa famille est morte depuis longtemps, mais peut-être a-t-elle des descendants.

Elle se rend au château, attend que les étoiles s’alignent, et active la machine. Dans un déchirement cosmique, audible à plusieurs dimensions de là, la réalité s’ouvre et elle est projetée dans son univers d’origine. Tremblante de peur, elle appelle au château pour y découvrir que son enfant, Shen, était maintenant âgé de 7 ans seulement et que la perte de sa mère l’avait détruit. Incapable de se présenter sous son véritable nom, âgée de plusieurs dizaines d’années de plus que lors don son départ, elle décide d’offrir ses services en tant que nourrice. Elle élève ainsi son fils comme elle le peut, l’aidant à l’aide des rituels qu’elle avait appris de l’autre côté et comprenant qu’elle avait quand même réussi à communiquer avec lui malgré tout.

Si les joueurs comprennent cela, ils pourront la confronter, et devront décider quoi faire.

Annoncer la vérité à Shen peut-être complètement imprévisible. Il peut lui en vouloir de lui avoir caché la vérité et s’enfuir ou tenter de se suicider. Il peut décider de se rendre de l’autre côté quand même sans comprendre que c’est impossible et en faire une quête encore plus obstinée. Il peut s’écrouler en larme. Il peut la tuer dans un accès de déni. Il peut tomber apathique comme son père.

Annoncer la vérité à Connor le réveillera certainement mais le tuera de choc en voyant sa femme si âgée et en comprenant qu’il a été trompé par la nourrice. Ou alors il mourra doucement, s’éteignant une fois ce mystère résolu.

Il peuvent promettre à Shen de l’aider à retrouver sa mère et l’embaucher comme méga, ayant fait preuve de capacité psychique certaine en communiquant avec elle au-delà des dimensions.

S’ils tiennent leur promesse, il est probable que l’homme venu des étoiles pour apporter la machine sera Shen, et la boucle sera bouclée.

Fin alternative 2 : Tragique

Alors qu’elle joue à cache-cache, Annag glisse en courant, et se brise la nuque contre une pierre. Le traumatisme est tel que Shen fait un blackout et perd conscience. C’est Edouard qui trouvera l’enfant effondré près du cadavre de sa mère. En sortant de sa torpeur il aura oublié l’accident et le majordome prendra bien soin de ne pas lui dire la vérité. Connor par contre encaissera le choc du mieux qu’il peut mais au fil des années dépérira de chagrin.

La nourrice embauchée par Edouard est une femme bienveillante, une conteuse qui comprendra rapidement ce qu’il s’est passé et fera son possible pour nourrir l’enfant d’histoire merveilleuse, de récits d’aventures épiques, sur sa mère, pour ne pas qu’il l’oublie. Mais lorsque ce dernier devient adolescent, elle ne peut plus garder le secret. Alors qu’elle allait tout dire à Shen, Edouard surgit et la renvoie manu-militari. Poursuivie par les gardes qui veulent la faire taire, elle fuit et se cache dans la forêt où elle rencontre Bain a qui elle propose ses services en échange de protection.

Si les joueurs comprennent, ils peuvent dire la vérité à Shen, et exposer Edouard qui niera. Il faudra l’aider à faire le deuil de sa mère. Une fois ceci fait, il prendra sa place de seigneur et acceptera la proposition de mariage.

S’ils veulent une preuve, ou s’ils doivent se recueillir, ils devront faire parler Edouard qui finira par leur indiquer où il a enterré Annag.

Twist (ou pas? Pour mélanger les deux fins ?) :

En ouvrant le tertre où elle repose, ils ne verront pas d’ossements mais trouveront un pendentif qui en s’ouvrant laissera tomber un tout petit tétraèdre que Shan ramassera. Il le portera contre son cœur, semblera absent un moment, comme s’il écoutait au loin, puis dira :« Maintenant, je sais où la retrouver »

Problème de son qui craque sous Linux en HDMI

A chaque fois que je réinstalle un linux sur un Desktop je galère. Pour un laptop, aucun problème mais pour ma machine principale, il y a toujours ici ou là un petit truc énervant qui me fait perdre du temps. Sur le long terme, une fois corrigé, tout va bien, mais cette satanée post-installation m’énerve. 

Aujourd’hui j’ai eu affaire à un petit bug audio. Régulièrement, quand je lançais un son ou une vidéo, j’entendais une sorte de craquement, comme si la carte était réinitialisée à chaque fois. Idem lors le son se terminait, la carte se mettait en pause. J’ai jamais eu ce problème sous Win10, mais systématiquement, sous toutes les versions de Linux que j’ai eue.

Après bien des recherches, j’ai compris que la carte son HDMI se mettait en pause quelques secondes après la fin d’un son. 

Pour corriger cela :

sudo nano /etc/pulse/default.pa

Puis commenter la ligne suivante :

#load-module module-suspend-on-idle

Enregistrer le fichier, puis redémarrer, ou tuer le processus :

$ pulseaudio -k

Si ça peut aider quelqu’un 🙂

Café-rôliste #27 – Au CluBB avec David Robert

Après quelques mois de pause (Hein ? Années ? Hem..), Café-rôliste revient.


Ce Dimanche 30 septembre, je suis allé voir les remises de prix de jeu de société à Boulogne-Billancourt. C’était très sympa, dans un endroit vraiment très beau, et remplit de gens parfaitement sympathiques.

J’y ai revu David Robert, actuel président de la FFJDR qui a endossé ce rôle après Sybille Marcheto (voir Café-Rôliste de l’époque).

On y discute nouveau format de jeu de rôle, rapprochement entre le jeu de société et le jeu de rôle, et actualités et projets de la FFJDR.

Concernant la qualité du podcast, disons que je m’y remets un peu doucement et le fond sonore est à mon sens un peu trop présent même si je ne peux pas vraiment le corriger. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.

Le CluBB, Centre ludique de Boulogne-Billancourt

La fédération française de jeu de rôle

Rêve de dragon reboot

Je suis vraiment un vieux joueur de jeu de rôle, un vieux rôliste, un vieux râliste aussi parfois. Je regarde tous les foulancements d’un œil circonspect, toujours à me dire que la nostalgie c’est quand même un peu de la merde. Mais quand j’ai vu le nouvelle édition de Rêve de Dragon, je n’ai repris conscience que plusieurs minutes après avoir dégainé ma carte bleu et payé en ligne. Une absence, un oubli de moi-même sans doute. J’ai craqué. Pas seulement pour les souvenirs incroyables que ce jeu à pu me procurer, à sa lecture, ou en jeu bien sûr mais aussi pour les illustrations superbes de Florence Magnin et Rolland Bartelemy, pour l’écriture ciselée des scénarios, pour leur incroyable pouvoir de rêve alors qu’à la même époque, on descendait épée à la main dans des donjons moisis pour y cambrioler les trésors de pauvres créatures assassinées pour notre plaisir malsain.

Rêve de dragon c’est le Voyage (grand V), l’absurde, le décalage permanent, l’envie d’en savoir toujours plus. Le seul jeu où on pouvait passer des séances entières à jouer des punks à chien, acrobates cracheurs de feu, cuisiniers ou saltimbanques et prendre un plaisir dingue à juste fumer de l’herbe de lune, manger des trucs bizarres trouvés dans la nature et expérimenter.

Contrairement à beaucoup de joueurs, j’ai toujours aimé les règles, parfaites, précises, et quasi exhaustives de Rêve de dragon. Tout se tient, et finalement tout est simple.

Et aujourd’hui j’ai reçu la plus belle, la plus riche, et la complète des éditions jamais écrite pour ce jeu.

Allez unboxing.

Voyage en Ouzbékistan (pt. 5 et fin)

Nous arrivons enfin au terme de notre voyage. Samarcande est la ville la plus moderne que j’ai vu (hors Tashkent) depuis le début du séjour. L’hôtel est grand, propre, avec une piscine. Je ne vais pas y rester longtemps mais j’apprécie.

Nous arrivons le soir et notre chauffeur nous laisse après nous avoir indiqués des restaurants non loin. Végétarien ? Nope, toujours pas.

Le long de la rue principale, les restaurants de poulet alternent avec les magasins de mariage. Plein de magasins de mariage. PLEIN ! Et plein de de poulet aussi mais ça n’a pas de rapport. En Ouzbékistan, le mariage c’est le sport national. Partout où nous avons été, on nous a demandé si Milena et moi étions mariés, et vu que ce n’est pas le cas, incompréhension totale de l’interlocuteur. Elle est jeune, belle, c’est pas normal. Il y a une grosse pression sur les jeunes, et c’est plutôt compliqué de vivre…à l’occidentale.

Restau de poulet, mais il y avait quand même des salades servies par un autre serveur très gentil, lui aussi prénommé Sardor. Ça à l’air plutôt commun. Des cartes en Ouzbek et en Russe, parfois en Ouzbek écrit en cyrillique, autant dire que tout seul, je mourais de faim. Bon, par contre, encore une fois c’était délicieux et pas cher.

Il y a toute une partie de la ville que j’ai trouvé magnifique, avec une architecture qui me plaisait énormément. Évidemment, j’appris aussitôt qu’il s’agissait de l’œuvre d’architecte français. Bravo le touriste…

Le lendemain, la visite principale fut le tombeau d’Amir Timur (ou Tamerlan). Pas mal de faits et de légendes autour du personnage de ce conquérant qui a vécu près de 70 ans et à fait la guerre à tous ses potes autour, mongols, indiens, arabes et j’en passe.

En Inde, il se serait confronté à des éléphants de guerre qu’il aurait réussi à retourner contre ses maitres en les effrayant à l’aide de chameaux dont il aurait fourré l’arrière-train avec de la paille enflammée.

Il voulait une sépulture simple avec une seule pierre. Résultat, on a été cherché le plus gros morceaux de jade du monde pour en faire sa tombe.

On dit aussi qu’il est maudit. Au 20ème siècle, des archéologues ont ouvert sa tombe et par la suite, plusieurs sont morts mystérieusement. Indy staïle. Staline a essayé de se servir de sa légende et a déplacé son corps. Peu de temps après la guerre éclata. Y voyant un mauvais présage, il décida de remettre le corps à sa place et de le faire bénir par un imam.

Près de son tombeau, on trouva un élément étrange, un chalice de pierre dont on ne connait pas vraiment l’utilité. Le guide nous a raconté deux possibilités.

Dans la première, on y mettait des baies dans la vasque et on préparait une sorte de potion dont chaque guerrier de son armée devait s’abreuver pour acquérir de la force. Un Asterix asiatique dis donc.

Dans la seconde, plus crédible, chaque homme devait venir jeter un petit objet, une pierre ou autre avant d’aller guerroyer. Au retour, chaque homme reprenait un objet, le nombre restant indiquant le nombre d’homme tué pendant la campagne.

Nous quittons le tombeau pour rejoindre un des endroits les plus touristiques d’Ouzbékistan, la place du Registan. Refaites de nombreuses fois par les autorités, aujourd’hui c’est devenu un endroit à visiter absolument. Régulièrement, le lieu est transformé en place de spectacle et de nombreux sons et lumières y sont projetés pour les touristes. C’est absolument magnifique

Les motifs sur les murs ne sont pas de simples motifs géométriques. Il s’agit d’inscriptions en Arabe en écriture géométrique. On peut y lire des versets du Coran, mais le plus souvent c’est « Allah Ouakbar ».

Nous quittons la place pour une balade dans des endroits un peu plus éloignés.

Nous faisons halte dans un restaurant divisé en trois. Une première partie à l’étage est plutôt pour les russes. Les cartes sont en russe, les serveurs parlent russes, on peut y fumer et tout est fait pour leur confort.

En bas, c’est la salle Ouzbek, on n’a pas le droit du fumer. Enfin à l’extérieur, le jardin peut accueillir qui le souhaite dans une ambiance tranquille, limite champêtre. Nous sommes entourés d’arbres fruitiers, tout est beau et bon, c’est un peu le paradis. Comme d’habitude, il faut quelqu’un pour nous guider. Nous n’aurions pas trouvé sans ça.

Pour l’avant-dernière visite, nous allons voir un pupitre de pierre, ayant servi à soutenir le plus ancien Coran jamais retrouvé. On dit que ce pupitre possède des vertus magiques. Il permet notamment à toute femme infertile qui passe à quatre pattes sous ses arches de pouvoir enfanter dans l’année.

Enfin nous finissons notre journée dans une fabrique de papier de soie. Un papier extrêmement résistant qu’il est possible de façonner en sac, en vêtements, en masque, en poupée, ou en tout autre objet du quotidien (en plus de pouvoir écrire dessus et d’en faire des enveloppes bien sûr).

Le bois de murier est récolté, son écorce est retirée, grattée puis bouillie. On écrase ensuite les fibres à l’aide d’un gros mandrin en bois puis on plonge le résultat dans un bain pour le laver. Pour faire des feuilles, on utilise un cadre en bois avec une sorte de passoire, on façonne la feuille puis on la fait sécher. En été, à 50 degrés, la feuille sèche en quelques heures. Enfin, elle est polie à l’aide d’une pierre.

Le temps de boire un thé nous repartons pour Tashkent grâce au TGV local appelé Afrosyab. C’est la fin de notre tour du pays.

Les quelques jours qui restent, nous nous baladons un peu dans la ville mais nous restons principalement à la maison, en famille. Le soir c’est pastèque et vodka près de la piscine, discussions enflammées que j’arrive de plus en plus à suivre grâce aux quelques mots appris durant ces quinze jours, et beaucoup de sourire et de bonheur.

Merci énormément Milena pour ces vacances incroyables et merci à toute la famille (qui me lit) et dont j’ai tiré les portraits pour ne pas oublier qu’elles m’ont accueillie comme un de leur membres.

Je reviendrai 🙂

Portraits Ouzbeks

A la fin du voyage, j’ai demandé à la famille de Milena, si je pouvais leur rendre un hommage en photo. J’ai voulu montrer une famille Ouzbek dans sa simplicité et sa diversité. J’espère que ces portraits montreront cette intention.

Voyage en Ouzbékistan (pt. 4)

Le voyage de Bukhara depuis Khiva a duré 6h, dans un désert de plomb, dans une voiture dont on a appris que la climatisation existait mais que le chauffeur ne voulait pas la mettre pour conserver du carburant. Vu comme il fait sec, la chaleur est supportable. Nous n’avions que très peu dormi cette nuit là, alors nous nous sommes relayé dans le fond de la voiture pour piquer un petit somme tandis que notre nouveau chauffeur nous menait à destination.

C’est chouette les voyages dans le désert. A un moment, nous rattrapons une voiture de police qui suit un convoi sur une route étroite. Impossible de dépasser, c’est l’embouteillage au milieu de rien. Le chauffeur zigzague, cherche une ouverture mais rien pendant une demi-heure. D’un coup ça s’ouvre et nous dépassons un camion remorquant ce qui ressemble à un tuyau ou un piston de 20 mètres de long sur peut-être 6 mètres de diamètre, un monstrueux assemblage sans doute destiné à une usine. Des policiers partout autour, ça sent le secret défense, je ne sors pas mon appareil photo.

Ça ne se voit pas mais devant il y a un immense convoi

La dernière heure est particulièrement compliquée pour le chauffeur qui, en raison du mauvais état de la route, fait de nombreux écarts, roule sur le bas-côté, ralentit, dérape de temps en temps, et nous secoue pas mal.

Bukhara

Lors de notre arrêt déjeuner, dans les faubourgs de Bukhara, nous tombons sur une veille femme qui veut absolument nous lire l’avenir. Couverte de talisman, voilée sous le soleil de plomb, elle se fait vertement rembarrée par le chauffeur.

Bukhara est une ville touristique et moderne. Toujours beaucoup de travaux, surtout d’un côté de la ville. L’hôtel est parfait, des chambres spacieuses et propres, de l’eau chaude et internet, que demande le peuple ? (A part des pastèques je veux dire, mais il y avait un vendeur juste devant)

Nous avons commencé par visiter un parc au milieu duquel se trouve le plus ancien bâtiment connu d’Ouzbékistan (si j’ai bien compris). Lors d’une des multiples invasions qu’à subi le pays, les habitants ont décidé de recouvrir le bâtiment de sable, le cachant ainsi à la vue des ennemis. Tellement bien caché qu’ils ont mis 500 ans à le retrouver.

C’est la seule fois où la chaleur m’a vraiment incommodé. Je sentais mon crâne bouillir, et le coup de soleil arriver sur mon crâne chauve. Heureusement j’ai pu acheter un chapeau horrible à un prix abominablement cher, because touriste.

Dans un autre bâtiment, un puit avait été creusé et on pouvait boire de l’eau dont on vantait les vertus médicinale. Il parait que c’est la seule eau du con qu’on peut boire. Vu l’état de mon ventre à ce moment-là j’ai préféré éviter.

Puis nous avons visité la partie moderne, avec ses bâtiments neufs, et son mémorial aux hommes tombés pendant la seconde guerre mondiale. Sur deux côtés, des tablettes donnent par ordre alphabétique les noms et date de décès. Certains sont morts en 1946. Ça fout pas un peu les boules de mourir à la guerre alors qu’elle est terminée ?

Au centre trône la statue d’une mère attendant le retour de son enfant.

Une rue plus tard, nous arrivons dans une partie plus ancienne.

En passant près d’une fenêtre, notre tombons sur une boulangerie artisanale que nous allons visiter. Le four est dans une petite pièce où se serrent trois hommes travaillant à la chaine, découpant, façonnant et cuisant le pain à toute vitesse. Je n’ai jamais été aussi près des gens qui travaillaient, ils se sont poussés pour que je puisse mieux voir !

Par terre, sur un tapis, les pains cuits finissent de refroidir avant d’être emportés par une femme pour la vente dans la rue tandis qu’à l’extérieur un homme musculeux fabrique la pâte dans une baignoire.

Quelques dizaines de mètres plus loin nous réémergeons dans la partie moderne. Des bazars, des boutiques de souvenirs, des ateliers, nous visitons tous ce que nous avons le temps de visiter.

Toujours les façades magnifiques des mosquées, toutes différentes selon les régions, et aux couleurs impossibles à reproduire aujourd’hui.

Dans une des mosquées, Milena a été obligée de porter une magnifique (ahah) jupe bleue longue car elle était trop découverte.

A Bukhara il y a aussi une forteresse gigantesque avec de hautes murailles.

Visite plutôt peu intéressante. Il ne reste rien. Tout a été transformé en musée ou en boutique de souvenir. Bon, sinon, considérez qu’il n’y a pas de toilettes, c’est mieux.

Dans l’une des cours intérieure, celle où le roi donnait audience, se trouve un mur juste devant l’entrée. Ce mur servait à ce que les pégus du coin ne tourne pas le dos à sa Seigneurie en repartant ce qui était une grave offense passible de plein de trucs pas cool, genre la mort. Résultat on a mis un mur, comme ça le gars recule, se prend le mur dans le dos, longe comme un con, et peut enfin se tailler sans risquer sa peau.

A la fin de la visite de Bukhara, nous sommes allés manger dans un excellent restaurant sur la place principale. Il y avait une statue de Nasreddin Khodja, un des héros du coin. Comique, sage, imam, arbitre, c’est le roublard du patelin, celui qui ose et qui dit. Il y a des centaines d’histoire le mettant en scène. Il est toujours monté sur son âne.

Nasreddin Khodja

Quelques heures plus tard, nous repartons pour la dernière étape du voyage, Samarcande !