Article pas sponsorisé du tout, ce n’est pas de la pub, et je n’ai pas été payé.

Il y quelques semaines, plusieurs personnes connaissant mon amour pour la bière m’ont envoyé des messages pas subliminaux du tout sur l’existence d’un calendrier de l’avent des bières. Il m’a pas fallu plus de 5 minutes pour que j’aille commander ce package sur Saveur bière, un site de vente par correspondance que je ne connaissais absolument pas avant ce fabuleux coup marketing.
La commande s’est effectuée sans aucun problème, très rapidement.
J’ai reçu trois mails avant la livraison en point relais et tout s’est passé parfaitement malgré l’affluence et le nombre de commande. C’est assez rare pour être signalé (il y en avait au 5 ou 6 en attente en plus de la mienne au point-relais, une petite boutique de fleur dans ma ville loin de la capitale, j’imagine pas ce que ça a donné pour les autres).
Faisant parti des pré-commande, j’ai reçu en cadeau une sorte de tapis pour poser sa bière, deux verres et un decapsuleur, le tout d’une qualité moyenne (verre fin, décap en métal découpé un peu brutalement).
Le colis faisant 22kg j’ai un peu galéré à le ramener chez moi en transport en commun, mais bon on a rien sans rien.
Ensuite j’ai attendu.
Et voici ce que j’ai découvert, jour après jour.

1er Décembre
Saison Basqueland Brewing Project
Légère et fraiche, un peu d’artume mais pas trop, des arômes d’agrumes, une longueur en bouche moyenne, ça pétille un peu.
J’ai été un peu surpris, en bien, par cette première bière au goût délicat mais bien présent.
Note : 4/5 sur l’échelle de moi

2 Décembre
Hara-Kiri
Un peu comme la première mais en moins bien. Légère aussi. Un poil plus houblonnée, elle me parait surtout un peu plus fade. Pas mauvaise du tout mais rien de transcendant, surtout après celle du premier jour.
Note : 2.5
3 Décembre
Winter Gorilla Baltic Porter
Une porter toute en puissance, aux arômes prononcés de café et de réglisse mais sans être écœurant. Une très grande longueur en bouche (on sent encore le gout après une minute). Une amertume plutôt faible.
J’ai adoré, mais j’avoue particulièrement aimer les stouts et les porters, alors je suis pas objectif. Je vais essayer de la retrouver en magasin celle-ci.
Note : 4.5/5 pour les gens qui aiment les goûts francs et directs.
4 Décembre
Winter IPA de chez Buxton Brewery
Une IPA corsée, à l’amertume prononcée mais gérable. Légèrement sucrée elle se boit très bien, avec un goût légèrement acidulé. J’ai bien aimé même si elle n’est pas exceptionnelle.
Note : 3/5
« Hmmm, j’ai bien une classe mais le plus vieux a 29 ans, ça vous gêne ? »
Très rapidement après les premiers exercices, la prof nous distribue des rôles. Pas vraiment au pif pour le coup, elle a utilisé ces premiers contacts pour nous donner quelques choses qui nous correspond, ou dans lequel elle aimerait nous voir. On va jouer du Pommerat, un auteur contemporain à l’écriture un peu particulière mais pas trop décalée pour qu’on ne se sente pas trop perdu. Je me retrouve évidemment avec Noah et une fille aussi sympa qu’énergique mais un peu énervée car, selon elle, son rôle est moins important que les nôtres. Moins de lignes de texte, moins d’émotions peut-être, alors que pour moi, elle a justement un rôle plus subtil, plus fin et sans doute moins premier degré que le mien ou celui de Noah.
C’est pas vrai que j’ai arrêté facebook et twitter, j’ai juste réduit. Je mens, je me mens. A cette époque je rencontre un mec qui arrive sur Paris, un rôliste. On fait quelques parties ensemble, on accroche bien, un mec super, entouré d’amis. J’ai besoin de ça, de changer de joueurs, de changer d’amis, de voir du monde. On enchaine les soirées, on boit, beaucoup, on rigole, beaucoup aussi. Ses potes sont géniaux, toujours à se marrer, à ne rien prendre au sérieux. Ça parle de jeu bien sûr, mais aussi de la bière (un nouvel univers qui s’est ouvert à moi), des meufs (ça gravite, ça s’échange, ça s’amuse, ça tinderise), et de la vie.
« Allo Jerem, je suis sur le site de cours Florent. C’est marrant, y’a un stage d’accès dans quelques jours. T’imagine si je fais du théâtre! »
Malgré mes dénégations, je ne peux que me rendre à l’évidence. Acculé, je dois partir, vite. C’est le coup de pied au cul que j’attendais, le signal de la transformation. J’étais passé par toutes les étapes du deuil. Je n’avais plus qu’à accepter et reconstruire.