Orlanth

Gestion de crise

Il y a de ça quelques semaines, je partais en vacances avec une amie formidable. Malheureusement, nous nous sommes disputés pour ce qui pourrait être une broutille mais qui m’a profondément blessé et m’a poussé à remettre beaucoup de choses en question. Notre amitié évidemment, qui finalement semble être à sens unique, mais aussi la manière que j’avais de ressentir les choses, mon estime de moi (toujours et à jamais fragile), jusqu’à ma notion toute personnelle du confort. On m’a beaucoup dit au fil des années : « prends soin de toi ». Mais qu’est-ce que ça peut vouloir dire ?


J’ai mis deux semaines à m’en remettre. La boule au ventre ne voulait pas partir, les larmes coulaient souvent. Il m’a fallu de l’aide, des amis, malheureusement aussi un peu d’alcool, pour sortir du trou dans lequel j’étais, enfermé dans un tourbillon d’émotions négatives. Et aujourd’hui je peux faire un peu le point et entamer un certain nombre d’actions correctives. J’ai l’impression qu’il s’agit d’énormes changements, alors que d’autres le verront peut-être plus simplement, ou trouveront que ce n’est pas grand-chose. Tout est question de perspective je suppose.

Tout d’abord, j’ai compris que j’étais prêt à recevoir de l’aide. Et ça, c’est très important pour moi. Je me suis toujours construit tout seul, j’ai toujours eu l’impression (maintes fois confirmées) de ne pas pouvoir me reposer sur les autres, que les paroles s’envolent mais que rien n’est jamais fait pour moi. Du coup, je fais tout tout seul. La plupart de mes écrits (sauf YxY, merci à Matthieu pour l’ensemble de ton œuvre), tout ce que j’ai fait au théâtre, au boulot, dans ma vie perso, avec mes enfants, j’ai toujours fait. Mais la crise m’a montré que je pouvais, que je devais, avoir de l’aide. J’ai pris rendez-vous chez une psychologue.

La psy

Après quelques semaines, ce n’est pas parfait, elle a des défauts qui vont probablement me pousser à arrêter à un moment, mais en attendant je parle à une professionnelle, qui m’écoute et parfois m’oriente. Le tarif est élevé, ce n’est pas remboursé (c’est du confort), et je ne pourrais pas y aller toutes les semaines comme elle le souhaite, mais j’ai l’impression de pouvoir déverser mon trop plein sur quelqu’un d’entraîné à cela. Je suis clairement hypersensible et chez moi tout prend des proportions démesurées. J’aimerais tellement apprendre à gérer ces emportements qui me sont extrêmement dommageables, aussi bien en amitié, qu’en amour, ou dans ma vie professionnelle. J’ai tellement perdu de choses à cause de ça.

J’ai aussi pris conscience que je me laissais clairement aller, physiquement déjà. J’ai maintenant 46 ans, et même si j’en fait moins, et que j’ai toujours énormément d’énergie (hyperactivité tout ça…), je ne me plait pas, mais plus important, je ne me suis jamais plu.

Le physique

Améliorer son mental passe aussi par améliorer son physique. Bon, je sais que ça fait un peu crise de la cinquantaine approchante, mais je me remets doucement au sport à l’aide d’une amie qui vit au Cambodge. Miracle de la technologie, on utilise des solutions de visio-conférence pour se motiver et se bouger sur des vidéos de sport. Elle-même à fait ce chemin depuis plusieurs mois et elle a mincit de manière étonnante. Je reprends donc le projet Statham de l’année dernière, en essayant d’aller jusqu’au bout cette fois. J’avais eu de très bon résultats en associant sport (ring fit) et changement d’alimentation, et j’aimerais pousser un peu plus pour obtenir un physique un peu plus proche de ce que j’imagine être bon pour moi. Je ne sais pas si c’est un rêve impossible. Je parcours des subreddits ou des hommes postent des photos impressionnantes avant-après, je sais qu’il faut des mois ou des années pour en arriver là, et sans vouloir ressembler aux titans musculeux des podiums, je veux au moins récupérer un peu de dynamisme. Je rajoute à cela beaucoup de marche (l’application pré-installée dans mon téléphone me donne le nombre de pas effectué par jour, ce n’est pas ultra-précis mais ça me motive).

L’alimentation est un élément fondamental de cette transformation. Je regarde des vidéos, j’achète des produits, je tente des plats et franchement ça marche. Je suis végétarien depuis plusieurs années déjà, et si j’ai eu une rechute (j’ai bouffé du poulet et je m’en veux pas trop), en tentant d’acheter de la viande, j’ai eu un haut-le-cœur qui m’a fait comprendre que je n’allais pas redevenir un viandard. Du coup, je fais des recettes végé qui m’amusent et me font réfléchir créativement lorsque je dois mélanger deux recettes ou façon de faire parce que je suis jamais content et qu’il faut toujours que je fasse à ma sauce (comme les règles de jeu de rôle en fait).

Au delà du sport et de l’alimentation, il y a aussi mon visage. Ce crane chauve posé au dessus de deux yeux enfoncés dans leurs orbites surplombant des cernes marqués et noirs. Mon nez et ma bouche me plaisent, ils sont parfaits. Mais le reste de l’assemblage ne me convient pas. En parcourant un certain nombre de forums dédiés au la beauté masculine, j’ai découverts des produits, des façons de faire qui permettent de s’améliorer. Déjà, j’ai acheté une brosse à dents électrique ! C’est un bonheur à utiliser et je n’ai jamais eu les dents aussi propres. Mais aussi des produits pour laver le visage, ou pour réduire les cernes par exemple.

Il n’y aura pas de changements drastiques, je vais pas devenir Brad Pitt (et ce n’est pas mon but, j’essaie de devenir moi, c’est pas simple), mais ça m’aide de prendre du temps pour moi. Me regarder, me laver le visage avec autre chose qu’un savon, me masser, me raser correctement et en prenant le temps encore une fois. Ce n’est pas quelque chose d’attendu chez un homme, c’est même étrange ou disons-le franchement gay de s’occuper de soi, ou même superficiel, futile. Et pourtant, en faisant cela je me sens mieux, ça me fait du bien.

L’habillement

Je n’ai jamais été porté sur les vêtements. Mon frère lui l’a toujours été, il a toujours eu du gout, sachant marier les couleurs, les formes, les marques même pour se donner un style. Pour moi, un t-shirt, jean, baskets, couleurs sombre et ça me suffit. Pendant quelques années j’ai travaillé dans la mode et la lingerie, un environnement quasi exclusivement féminin et pour lequel le style est fondamental. J’ai fait un effort mais sans savoir exactement comment faire. J’ai quand même appris, et surtout j’ai appris à aimer ça. Bon je reste bas-de-gamme, et je sors rarement du trio Celio, H&M, Jules qui font des basiques pour hommes qui fonctionnent bien. Mais je change un peu. Je commence à sortir des couleurs, j’essaie des formes qui me mettent en valeur, je commence à mettre un peu plus d’argent pour avoir des coupes plus fines, plus jolies. Après mon passage en mode minimaliste, j’ai énormément réduit ma garde-robe. Aujourd’hui, je reste sur cette ligne, mais mes vêtements sont mieux choisis. J’en ai toujours peu, mais ils me plaisent et je vais renforcer cet aspect.

Le confort

J’ai toujours eu une notion assez floue du confort. Je considère que ce n’est pas pour moi, que puisque je peux me contenter de peu, alors pourquoi prendre mieux ? Lorsque mon lit a passé 15 ans, je l’ai jeté, et j’ai littéralement dormi sur mon canapé pendant près d’un an. Je gagne plutôt bien ma vie en comparaison de la majorité des français, mais je viens d’un milieu extrêmement populaire ou clairement le confort n’était pas la priorité, et je pense que ça a beaucoup joué dans ma personnalité. Je dépense extrêmement peu d’argent, et je pourrais largement me permettre de monter d’un cran ou deux mon niveau de vie. Je peux partir en première classe en train sans que ça change fondamentalement mon compte en banque. Comme l’a dit une fois Jeremy Ferrari : « je suis riche parce que je n’ai pas besoin de regarder les prix lorsque je fais mes courses, c’est un privilège ». Et je souscris à cela. Je peux me payer des marques, du bio, sans que ça me gêne à la fin du mois. Je ne le fais pas, parce que je me suis habitué à moins, que je suis minimaliste, que je pense sincèrement qu’il faut dé-consommer dans des proportions drastiques pour s’en sortir, ou des tas d’autres excuses. Mais en faisant cela, je m’interdis le plaisir, les bons produits (si tant est que cela existe). J’ai décidé de changer cela, c’est compliqué et ça heurte nombre de mes valeurs, mais je sors plus facilement la CB pour de meilleures choses.

Je crois aussi qu’une bonne partie de mes problèmes mentaux (oui il y a pire, oui je me plains, mais c’est mon blog, je fais ce que je veux), vient de mon manque de sommeil.

Le sommeil

« Est-ce que vous rêvez ? » m’a demandé la psy il y a quelques jours. Toute mon adolescence a été passée à rêver. Je faisais parfois même des rêves lucides, que je pouvais contrôler. Mon paysage nocturne était riche et foisonnant. Je me réveillais le matin avec de nouvelles idées et envies. Une fois j’ai écris un jeu de société complet que j’avais entièrement rêvé la nuit d’avant. Mais depuis une vingtaine d’année, ça a cessé. Problème de ronflement, d’apnée du sommeil et probablement de confort que je n’avais jamais corrigé. Il y a un an et demi je me suis fait opérer de la gorge pour supprimer les ronflements. Et récemment j’ai acheté un vrai oreiller de marque (Tediber), en plume de zoiseau qui fonctionne très bien pour moi, et a énormément réduit les allergies qui me bouchaient systématiquement le nez le matin. De plus, j’ai découvert l’existence des couvertures lestées, des couettes remplies de billes ajoutant un gros poids répartis. C’est sensé aidé les gens souffrant de troubles de l’attention à s’endormir. Et bien, depuis une semaine que je l’utilise, je dois dire que j’en suis ravi. Je m’endors bien, je m’endors tôt (j’essaie de tenir un 23h max), et je dors d’une traite jusqu’au lendemain. Il est trop tôt pour dire si cela va m’aider, mais disons déjà que c’est ma première semaine où je dors beaucoup mieux qu’avant. Je me lève en forme, je suis juste bien.

L’égo

Je passe rapidement sur cette partie, mais j’ai besoin de me reconstruire, de savoir qu’il y a des gens qui pensent à moi même si c’est un peu artificiel. Je regarde très peu Facebook depuis presque un an et je n’y retourne que ponctuellement pour le chat ou des évènements à suivre. Je ne parcours quasi plus les fils de discussion qui sont toujours les mêmes, angoissants et répétitifs.

Par contre, je suis sur Mastodon, un twitter alternatif, fédéré et libre et la communauté est accueillante et bienveillante, loin de la guerre et des attaques de l’oiseau bleu. Je m’y sens bien, je suis des gens qui j’apprécie et je commence à me construire un petit réseau de follower grâce à des blagues, des anecdotes, et des moments de vie.

Je suis aussi sur Instagram où je poste des bêtises, des recettes de cuisine foirées, et des photos du quotidien insolites. Ça m’amuse beaucoup.

J’ai un peu la culture de like, c’est vrai que ça fait plaisir quand on voit le compteur augmenter, mais je ne suis pas accro à ça. Je fais attention. Je le prends de manière positive en essayant de ne pas tomber dans un piège narcissique.

Conclusion

Il y a sans doute bien d’autres choses à dire, d’autres décisions, petites ou grandes qui ont été prises et que j’aurais pu évoquer, mais cet article est déjà complet et bien assez long.

Je ne sais pas si c’est l’âge (je ne crois pas) mais j’ai l’impression de fonctionner par crise. Au lieu de modifier mes habitudes et de m’améliorer constamment, mais peu à peu, je modifie plein de choses d’un seul coup, toutes les quelques années. Je suis quelqu’un qui fonctionne un peu en mode binaire, c’est tout ou rien. Tout va bien, puis d’un coup tout va mal et il faut tout changer. J’ai compris depuis une dizaine d’année que je n’aime pas la routine, que je n’aime pas la stabilité. Il me faut constamment du changement. Je teste des trucs, je me plante, je recommence, et ne pas être dans ce fonctionnement, tenter de me calmer, clairement ne fonctionne pas. J’ai besoin de ça.

Alors, peut-être qu’une fois cette phase terminée, elle durera quelques années jusqu’au prochain grand chambardement. Qui sait, peut-être un nouvel article similaire dans 10 ans ?

YxY – Kit d’initiation, impression POD via lulu.com

J’ai testé pour la première fois avec un de mes écrits une impression sur demande (Print-on-demand) en passant par le célèbre lulu.com


Et bien je peux dire que j’en suis particulièrement content, et fier !

Quelques regrets

Déjà, j’ai inversé l’avant et l’arrière de la couverture. Ce n’est pas dramatique pour un essai, mais si je sors le kit en version finale, prête à imprimer il faudra que je corrige cela. C’est évidemment de ma faute, mais vu comment je me suis battu avec les templates de lulu, particulièrement peu clair à mon goût, je ne m’en veux pas tant que ça, vu que c’est la seule erreur technique du bouquin.

Le prix est bien trop élevé ! Pour 32 pages, j’ai déboursé à peu près 21€ si je fais le total du taux de change (j’ai payé en dollars), de la taxe dollars de ma banque et surtout de la livraison. Il y a, à peu près, 13€ de frais d’impression pour 8€ de livraison. Toujours de ma faute évidemment, ils ne cachent aucun frais.

Enfin et surtout, avec le résultat entre les mains, je peux dire que le format A5 aurait été bien plus adapté et c’est probablement ce que je vais faire pour mon prochain essai. D’ailleurs si le fond perdu a été globalement bien respecté, il coupe un millimètre trop court sur les cartes de personnages que j’ai légèrement trop ajusté.

Qualité

J’ai choisi les options de qualité maximum. A4, couleur glossy pour la couverture et l’intérieur, papier épais, couverture dure, bref la totale. La qualité est excellente. Les couleurs sont parfaites, notamment sur la couverture mais aussi sur les illustrations intérieures, et même les fiches de personnages et les cartes que je n’avais pas retouché depuis le début. Elles sont très chargées et restent malgré tout lissible.

De la même manière le texte aéré, et même si j’avais peur du rendu des encadrés oranges sur la chair et le feu, l’ensemble est vraiment beau.

Bon je viens de voir une erreur dans une feuille de perso….

Conclusion

Je suis HYPER fier du résultat. C’est une excellente expérience et pour le prochain essai j’aurai corrigé toutes les petites erreurs ici ou là. Je ne connais pas vraiment d’autres fournisseur que lulu qui reste un peu l’imprimeur officiel des rôlistes sans éditeur, peut-être est-ce mieux ailleurs. Si vous avez des liens, je suis preneur.

En attendant, ça me fera bien ma journée !

Maintenant relecture du livre officiel. Et ça, c’est pas gagné vu le pavé de 350 pages qu’on se prépare…

Yuri x Yurei – Kit d’initiation

Le blog n’est pas mort, et YxY non plus bien sûr. Aujourd’hui un petit article en forme de récap des derniers évènements et un presque nouveau document.


Le Kit d’initiation de YxY est un document qui rassemble la dernière version des règles de YxY apéro, légèrement augmentée et améliorée par plusieurs mois de play-tests, ainsi que le scénario déjà paru ici même : La chair et le feu.

Il ne s’agissait pas seulement de fusionner des pdfs, mais bien de réécrire ce qui devait l’être, d’insérer des corrections, et surtout de refaire entièrement la maquette pour qu’elle colle un peu plus avec ce qui sera la version finale d’YxY. Il y a aussi quelques illus en plus, comme ça pour le fun. Je suis toujours aussi mauvais graphiste, et cette couverture est clairement pas dingue mais je tente des trucs et j’apprends, c’est bien le principal.

Le travail pour le rendre dispo en print-on-demand (je passe par le bien connu Lulu) a été effectué, et j’attends impatiemment mon exemplaire pour voir si tout est imprimé correctement, ce dont je doute vue la difficulté à s’inscrire dans le modèle de fichier de l’éditeur. Cela dit maintenant je pense avoir compris comment ça fonctionne, comment on produit les fichiers, et j’espère que le résultat sera à la hauteur. J’ai hâte !

Toujours concernant l’impression, je mets le pdf gratuitement évidemment ci-dessous, mais sachez qu’il n’est clairement pas printer-friendly. Il y a des aplats de noirs, des illus en couleurs, bref, vous faisez bien comme voulvoul mais j’aurais prévenu.

Le fichier se trouve ici : Kit d’initiation YxY

Création automatique de répertoires pour rangement de ma théatrothèque

Depuis que j’ai commencé le théâtre, je me suis constitué un stock de pièces de théâtre, de textes anciens ou contemporains, de cours, et d’autres informations pouvant m’aider dans mon apprentissage du métier d’acteur. Jusqu’à maintenant, j’étais le seul à m’en servir, mais depuis peu je suis dans un cours amateur près de chez moi et j’ai partagé cette théatrothèque avec mes chers collègues, qui en ont profité pour l’enrichir à leur tour. Du coup, pour mieux m’y retrouver, j’ai fait du ménage.


Premièrement à coup de Bulk Rename, j’ai renommé tous les fichiers en mettant l’auteur en premier puis un séparateur  » – « , en enfin le nom de la pièce ou du livre.

Pour que les noms soient normalisés, j’ai aussi utilisé l’option « Title » de Bulk Rename pour mettre tous les noms de fichiers en minuscules avec la première lettre de chaque mot en majuscules.

Enfin et surtout j’ai décidé de créer un répertoire par auteur. C’est là que j’ai utilisé deux lignes de commandes magiques que voici (lancées sous Windows via cmder, une console qui comporte quelques commandes Linux)

D’abord je crée une liste de tous les fichiers

  • Ls : liste les fichiers
  • awk : récupère uniquement le nom de l’auteur. Le FS contient le séparateur. Le print $1 imprime le premier champ, donc tout ce qui se trouve avant le séparateur.
  • sort et uniq : permet de trier la liste et de ne conserver qu’un seul nom
  • dir.txt : le fichier dans lequel sera écrit la liste

Ensuite j’ouvre dir.txt pour vérifier que tout est ok et éventuellement nettoyer les scories à la main.

Enfin, une petite commande perl en une ligne que me crée tout ça automatiquement.

Je ne connais pas bien Perl, et je me suis contenté de récupérer cette ligne sur le net, juste en changeant évidemment le nom de fichier.

Et hop, toute une liste de répertoire créée quasi instantanément.

Bon, j’ai finis de déplacer les fichiers manuellement, surtout par flemme de le faire en ligne de commande, mais aussi pour vérifier que tout était ok à chaque fois.

Et hop, une chouette théâtrothèque, bien rangée, et bien partagée via mon Nextcloud, le tout en moins d’une heure, recherches comprises.

Problème de partage de fichier entre Windows 10 et Linux (GVFS et SMB1)

Depuis des années j’utilise mon ordi principal pour partager des fichiers vers mes autres machines, machines virtuelles pour les tests, NVidia Shield pour les vidéos, ou mon laptop sous Linux pour récupérer des fichiers de travail. A un moment, ça a arrêté de fonctionner. J’ai enfin compris pourquoi et c’est le sujet de cet article.


Avec ma Shield, j’utilisais Kodi pour accéder à mes fichiers, sans problème puis d’un coup cela s’est arrêté. J’ai pensé qu’il s’agissait d’un problème avec une nouvelle version de Kodi, donc en attendant j’utilisais VLC en direct qui lui fonctionnait sans problème.

Parallèlement, je joue beaucoup avec des distributions Linux, mais à chaque fois que je voulais m’en servir pour de vrai (par exemple sur mon laptop, sur lequel je ne joue pas), j’avais des soucis. Ce qui me heurte beaucoup en temps que libriste convaincu et qui constitue une vraie barrière pour moi à la démocratisation de Linux sur les machines de Bureau. Soit il s’agit d’un problème de son, ou de drivers vidéos ou surtout d’accès au réseau. Bref, jamais tranquille.

Pourtant, sur les réseaux je suis des libristes et de plus en plus d’entre disent s’ennuyer maintenant parce que tout fonctionne chez eux out-of-the-box. Et pas chez moi, pourquoiii ?

Bref, je profitais récemment d’un nouveau test, cette fois de la distribution FerenOS qui fait sensément tout plus mieux que les autres et le café avec.

Encore une fois le parcours du réseau était impossible, message d’erreur et tout et tout. Sauf que cette fois, j’ai fait une réussite critique en Google-Fu et que j’ai trouvé la solution. Et si le problème vient bien de Linux, la solution se trouve côté Windows.

En effet, suite à un bug dans le backend GVFS, les versions supérieures à smb1 (le protocole utilisé pour la découverte du réseau et le partage de fichier) ne sont pas prises en charge par Linux.

Or, les versions récentes de Windows 10, pour des raisons de sécurité, désactivent smb1, vieux de 30 ans, ce qui est normalement une excellent idée, mais qui dans notre cas précis casse, sans prévenir, l’autre côté.

La solution tient en une ligne.

Ouvrez un terminal Powershell en mode Admin et tapez la commande ci-dessus. L’ordi va redémarrer (violemment et sans vous demander votre avis, GG MS), puis smb1 sera activé.

De retour dans ma VM de test FerenOs, le gestionnaire de fichier Nemo voit instantanément la machine de partage, les partages eux-mêmes et après une demande légitime d’authentification me donne enfin accès aux fichiers convoités, et un double-clic lance une vidéo avec VLC très rapidement et sans buffering.

Je suis un peu embêté pour la conclusion.

En effet, Windows a colmaté un trou de sécurité important, et un bug dans Linux fait qu’on ne peut plus s’y connecter, du coup MS 1 – Linux 0

La correction serait problématique dans un environnement moins personnel que le mien et ne fonctionnera pas dans un environnement où je n’ai pas la maîtrise du serveur.

Il existe des solutions de contournement (notamment monter le partage distant en ligne de commande, ou en passant par le fichier /etc/fstab) mais ce n’est absolument pas user-friendly et contredit, à mon sens, la facilité supposée d’utilisation du bureau Linux.

Si quelqu’un a trouvé une solution plus élégante que la mienne, n’hésitez pas à m’en faire part, en attendant je vais pouvoir remater mes films de vacances, tranquillement, dans mon canap’ jusqu’à la prochaine fois.


Ressources
Un point global sur le sujet
https://forums.linuxmint.com/viewtopic.php?t=322404

Stop using SMB1
https://techcommunity.microsoft.com/t5/storage-at-microsoft/stop-using-smb1/ba-p/425858

Opération Statham, Conclusion

Cela fait maintenant presque deux mois que j’ai démarré le projet Statham. Il est temps de conclure l’expérience.


Je m’étais donné un objectif de six semaines, période que je pensais nécessaire et suffisante pour voir un résultat. J’ai attendu un peu pour voir si j’étais stable et si tout allait bien. Comme c’est le cas, voici un petit compte-rendu d’expérience.

Tout d’abord, le résultat. Pendant ces quelques semaines, j’ai effectivement minci. Et pas qu’un peu. Je ne me pèse pas, mais je regarde mes pantalons et ma ceinture. J’ai perdu 4 crans de ceinture. Quasiment cinq pendant quelques jours. C’est un changement énorme. Je peinais à fermer mon bouton de jean et aujourd’hui je me demande si je ne dois pas changer de garde-robe.

Depuis deux semaines je remange normalement, mais sans excès. Toujours des légumes évidemment, et j’ai ajouté un peu de gras. Je mange mes salades avec un peu de sauce que je prépare moi-même, à l’huile d’olive, je me permets un filet d’huile pour la cuisson, et même si je fais toujours attention, j’ai augmenté les quantités de nourriture. Je gère ma faim à coups de pomme, de carottes crues ou de fromage frais mais globalement ça se passe bien. Je me lâche de temps en temps, sans excès toujours mais je ne m’interdis pas une pizza avec les enfants, ou une bière avec les potes (que je bois lentement pour éviter l’ivresse et l’envie d’en reprendre). Suite à cela, j’ai repris légèrement, mais je suis stable.

Cette expérience m’a permis de prouver que c’était possible. Que j’avais la chance d’avoir un physique et une génétique réceptif, et qu’en mangeant moins et en faisant du sport, je pouvais mincir et me muscler.

Les amis que je vois moins souvent ont tout de suite remarqué le résultat. Les t-shirt, d’habitude un peu serré que je portais souvent, sont maintenant un peu flottant. Mon visage s’est aminci aussi, et avec les lunettes que j’ai depuis peu, je me retrouve avec une tronche d’intello (que je suis) que j’avais oublié depuis un moment. Je commence même à voir mes abdos, c’est dire ! Bon en tirant un peu sur le ventre et selon un certain angle hein.

Maintenant il va falloir tenir. Considérer que ces efforts doivent être continus dans le temps. Si je remange un peu plus qu’avant, j’ai surtout quasiment arrêté le sport, notamment à cause d’un mollet fragile mais je crois que c’est surtout une excuse. Il faut impérativement que je continue sur la lancée, gentiment mais fermement. Ring fit fonctionne bien pour moi, il faut que je me motive, en alternance avec Just Dance par exemple.

Bref, je suis content et j’espère pouvoir entamer la véritable phase 2 : musculation !

Je me fais un clavier gaming pour gaucher

Je suis un peu handicapé. Je suis gaucher et suite à un accident il me manque des doigts à cette main, ce qui n’est pas gênant au quotidien, pour travailler notamment, mais qui peut parfois être compliqué pour jouer. Ma configuration de jeu est la suivante : main gauche sur la souris (et donc je ne peux pas changer cette habitude) et main droite sur le clavier. J’utilise les touches fléchées, le petit pavé au dessus, les touches CTRL et SHIFT droite et parfois le pavé numérique. C’est une certaine gymnastique, parfois fatigante mais je me suis habitué. Et puis, en lurkant sur le net, je suis tombé sur des communautés de gens qui fabriquent leur propre clavier mécanique aux formes diverses ! Parce que je suis un peu comme ça, je viens donc de me lancer dans la création d’un clavier gaming adapté à ma main droite. C’est parti.


Bien qu’il existe de nombreux pavés gaming (gaming pad en anglais), très rares sont ceux adaptés pour la main droite, et lorsque c’est le cas, ils sont souvent plus chers, comme c’est le cas avec cet engin (plus vraiment un clavier à ce niveau là), l’Azeron, qui a l’air d’être absolument génial, mais très cher, 160€ pour la version gaucher.

Tout est imprimé en 3D, et l’ensemble est fait main.

Si d’autres y arrivent, pourquoi pas moi ?

Cet article sera en plusieurs parties, au fur et à mesure de mes avancées. Je ferai probablement un récapitulatif une fois terminé.

1ère étape : L’outillage et l’électronique

Je ne disposais d’absolument aucun équipement ni outil pour l’électronique. Je suis passé par Amazon qui vend tout ce dont j’avais besoin, a un prix raisonnable et livré très rapidement.

  • Un kit de soudure avec fer à souder et soudure, multimètre, pinces, pompe à dessouder (c’est ce qui m’a décidé vu que je vais cannibaliser un vieux clavier), une pince fine, une pince à découper etc. pour 24€.
  • Un Arduino Pro Micro. C’est un tout petit composant permettant, notamment, d’émuler un équipement USB type Souris, Clavier, Joystick et autre. Il est programmable plutôt facilement. Il existe plein de clones et il n’est pas cher, 9€.
  • Une loupe avec des pinces parce que j’y vois rien. Cela s’appelle une troisième main et ça m’a bien servi pour dessouder. 23€. Si vous avez déjà des pinces et bonnes lunettes, c’est inutile.
  • Un kit de débutant en électronique avec plein de composant pour jouer avec. Il y a un breadboard (une carte pour brancher des composer sans souder), des fils de toutes sortes, des diodes, des interrupteurs, bref plein de petits trucs pour démarrer et prototyper. 16€.
  • Des diodes 1N4148 dont je vais reparler plus tard. 7€

Ça fait un total de 79€, juste pour démarrer le prototype. Tout sera évidemment réutilisable pour d’autres projets, mais clairement ce n’est pas pour éviter de payer cher que je fais ça. C’est principalement pour le plaisir d’apprendre et d’avoir un objet spécialement adapté.

Je répète : se construire un clavier personnalisé n’est pas un projet économique !

2ème étape : Prototype

Logiciels

Une fois le matériel reçu, j’ai voulu tester tout ça.

D’abord télécharger l’IDE d’Arduino et l’installer. C’est fondamental.

Ensuite, biiiien lire la page d’info du contrôleur Pro Micro et surtout, installer l’add-on pour l’IDE sinon le programme ne reconnaitra pas la carte (j’ai testé pour vous).

  • Choisir dans Outil, le type de carte « Sparkfun Pro Micro »
  • Choisir le processeur ATMega32U4 (5V, 16 Mhz)

Vérifier que le contrôleur fonctionne

  • Brancher le Pro Micro sur l’ordinateur via un câble USB
  • Lancer le test Blinkie permettant de voir les leds clignoter. Il se trouve sur la page de Sparkfun, juste après l’installation de l’add-on

Si ça clignote c’est que le Pro Micro fonctionne. Il peut arriver d’en recevoir des défectueux, d’où le test.

Premier proto

J’avais déjà dessoudé quelques touches mécaniques d’un vieux clavier qui ne me servait plus. Il est tout à fait possible d’acheter les touches que vous voulez, il y a plein de sites pour ça, mais j’ai fait avec ce que j’avais sous la main.

Après avoir soudé les pattes de l’arduino, je l’ai branché sur le breadboard puis j’ai posé deux interrupteurs. Le GND est commun et branché sur une des pins GND de l’arduino, et les deux autres pins des interrupteurs sont branchés sur deux autres pins du contrôleur.

Lancez l’IDE, puis testez les boutons.

include "Keyboard.h"
int Pin = 5; //Indiquez la broche/pin du bouton à tester

bool STATES;
void setup()
{
Keyboard.begin();
pinMode(Pin, INPUT_PULLUP); 
STATES = digitalRead(Pin);
}
void loop()
{
bool state;
state = digitalRead(Pin);
if (STATES != state) {
if (state == LOW) {
Keyboard.press('a');
} else {
Keyboard.release('a');
}
STATES = state;
}
}

Ce code permet simplement d’imprimer la lettre « a » quand le bouton indiqué est enfoncé. Plus précisément, il enverra un « z » parce que le système est en QWERTY et que je n’ai pas encore trouvé comment changer ça (probablement dans le Keyboard.h).

Second proto

Utiliser une pin par bouton n’est pas très efficace. Du coup, on va utiliser un système de matrice. Mon deuxième proto aura deux lignes de deux boutons. Avec un tel système on utilise uniquement une pin par ligne et une par colonne.

Ici, on a 2×2 donc 4 pins utilisés. Ok, exactement pareil que si on avait branché en direct. Mais au moins, ça me permet de tester le code et de l’étendre par la suite. Si ça marche pour 2×2, ça marchera pour 4×5 par exemple.

On deux boutons Cherry MX et deux interrupteurs tout bête. Les deux Cherry forment une ligne et les deux interrupteurs une autre ligne. Chaque ligne est reliée à une pin de l’arduino avec les diodes.

Je me suis basé sur cet article ainsi que celui-ci pour la construction de la matrice. Les photos m’ont permis d’en comprendre l’organisation.

Pour le code, j’ai piqué celui-ci et l’ai adapté à ma matrice.

include "Keyboard.h"
byte row[] = {18,14};
byte col[] = {6,8};
byte rowSize = sizeof(row);
byte colSize = sizeof(col);
byte keysState[2][2];
char keys[2][2] = {{'f', 'g'},
{'h', 'i'}};

void setup()
{
Serial.begin(9600);
Keyboard.begin();
//resets all pins
for(int i = 0; i < rowSize+1; i++){
pinMode(row[i], INPUT);
}
for(int i = 0; i < colSize; i++){
pinMode(col[i], INPUT_PULLUP);
}
}
void loop()
{
readBoard(); //reads and stores which switches are released and pressed
pressKeys(); //sends keypress to device
}
void readBoard(){
for(int i = 0; i < rowSize; i++){ //iterate over each row
pinMode(row[i], OUTPUT);
digitalWrite(row[i], LOW); //allows current to flow through row
for(int j = 0; j < colSize; j++){ //interate over each switch in the row
pinMode(col[j], INPUT_PULLUP); //open the column pin up for reading
keysState[j][i] = digitalRead(col[j]); //checks the state of the switch in the row
//and stores it in keysState
pinMode(col[j], INPUT);//closes the switch for reading
} //runs until it has checked all switches in the row
//finishes checking the row
pinMode(row[i], INPUT); //stop current from flowing through the row
//move to the next row
}
}
void pressKeys(){
//interate over the keyState array
for(int i = rowSize - 1; i >= 0; i--){
for(int j = colSize - 1; j >= 0; j--){
//switch at current point is pressed
if(keysState[j][i] == 0){
//Serial.print("Pressed: ");
//Serial.println(keys[i][j]);
//sends pressed value based keys array
Keyboard.press(keys[i][j]);
}
else{ //switch at current point is not pressed //Serial.print("Released: "); //Serial.println(keys[i][j]); //sends release value based on keys array Keyboard.release(keys[i][j]); } }
}
Serial.println();
}

Hop, on balance dans l’arduino, puis on appuie sur les touches et ça fait les lettres. On peut appuyer sur plusieurs lettres en même temps, rester appuyé sur une ou plusieurs, bref ça à l’air de marcher. Il faudra que j’essaie en jeu, pour être sûr que tout est bien pris en compte. Quatre boutons, ça permet de se déplacer.

Voilà où j’en suis pour le moment.

Prochaine (grosse) étape, dessiner le clavier, positionner les touches et éventuellement créer un fichier d’impression 3D pour supporter tout ça.

Carte Blanche – L’amour comme maladie

Je note beaucoup de choses, des idées pour toutes mes activités, des bouts de textes orphelins, sans queue ni tête souvent, et parfois, comme ici, je retrouve des textes avortés. Celui-ci a été écrit pour une carte blanche au théâtre, la possibilité de faire ce qu’on veut. Je ne l’ai jamais joué. C’est un premier jet, pas travaillé, que je ne retravaillerai sans doute jamais. Il a donc toute sa place dans ma mémoire secondaire.


Je sais pas ce que j’ai, Je me suis fait mal. Ça me lance dans la poitrine. Un truc con en plus. Je suis tombé sur de l’amour. Oh un petit truc pas grand chose mais ça pique bien. C’est arrivé y’a pas longtemps, j’allais en cours, elle m’a regardé, je savais pas moi, je l’ai regardé aussi. Je sais pas pourquoi j’ai fait ça, ah j’ai fait le con c’est sûr. L’accident bête quoi. On manque de vigilance pendant une seconde et paf ça vous tombe dessus.
Et puis après ça dérive vite. Ça empire je vous dis pas ! Un cinéma, un baiser, ça prend pas longtemps avant qu’on se prenne la main, qu’on se retrouve à poil chez l’un ou chez l’autre à jouer au docteur.

C’est pénible tout de même cette douleur non ? Ça vient d’un coup on sait pas quand ca va partir.
Et puis y’a souvent des effets secondaires !
On parle tout le temps, on rit comme des imbéciles, on se touche beaucoup (brrr), on se fait un monde à nous, rien qu’à nous. Et le pire je crois, c’est qu’on se met à rêver. Ah oui, c’est n’importe quoi ! On rêve ! On n’a plus les pieds sur terre. On pense à l’autre tout le temps ! On fait des projets, on se dit des choses qu’on pense mais on sait même pas si ce sera possible, on fait pas attention, de la témérité.
Ah oui aussi, il y a le manque. C’est terrible le manque. Ça vous fait pas ça à vous ? Moi ça me fait comme des petites aiguilles qu’on me planterait dans le corps, dans le ventre et dans les yeux. Et puis d’un coup, quand on voit son partenaire, c’est comme une bouffée oxygène, comme si on remontait d’un coup des profondeurs glacées, on a plus peur, on a plus mal, on est juste bien.

Ah je sais plus quoi faire.
Vous auriez pas une pommade ? Une pilule magique ? Un truc pour arrêter ça ?
Non bien sûr. Ça n’existe pas. Le laboratoire qui trouverait une pilule contre ça ferait fortune. Mieux que le vaccin contre le cancer.
Il paraît que l’amour déclenche autant d’endorphine et de dopamine (les hormones du plaisir) qu’un shoot d’héroïne. Je vous le dit moi c’est une belle saloperie !
Et qu’est ce que font les pouvoirs publics contre ça ?
Rien ! Ils font rien ! La droite comme la gauche hein, y’en a pas un pour rattraper l’autre de ce point de vue, ils sont contre l’amour. Les salauds. Ils s’en foutent, ils aiment personne. Complètement déconnectés les zozos. Tu m’étonnes que la France va mal.

Opération Statham, phase 3

Cela fait déjà un mois que l’opération a commencé. Quelques résultats sont déjà là. Que ce soit en terme de forme physique, ou d’apparence. Mais rien n’est joué car notre protagoniste entre maintenant dans une phase complexe à gérer, le plateau.


Le plateau c’est le moment où il ne se passe plus rien, plus de changement, pas d’amaigrissement, pas d’amélioration de la forme. Juste rien. Du moins, en apparence.

Pour l’avoir déjà fait lors d’une précédente tentative il y a quelques années, le plateau est difficile pour le moral. On a l’impression que les efforts ne mènent à rien. C’est le moment où, généralement, on arrête et on se remet à bouffer des glaces en pleurnichant sur son canapé.

Pour ma part, le régime ne me demande pas d’effort. Bouffer des légumes frais fait partie de mon régime habituel de végétarien depuis déjà des années. L’alcool ne me manque pas vu que je ne sors quasi plus de chez moi, donc moins d’occasion. J’ai réussi il y a quelques années déjà à me déshabituer du goût sucré, donc ne pas ajouter de sucre dans les yaourt, ne pas manger de dessert trop sucré, ou de bonbons n’est pas vraiment un problème.

Pour le gras, c’est plus compliqué. Je m’autorise un petit lâchage de temps en temps. Le vendeur de Kebab d’à côté me fait des super sandwichs aux œufs. Avec un peu de frites, c’est jour de fête, une fois tous les 10-15 jours disons.

Sinon tomates, poivrons, avocats, carottes, petits poids, concombre, tout ce que je trouve au magasin. Des fois je me prends pas la tête et je mange tel quel, plus souvent je me fais des salades ou je les cuits simplement à l’eau ou à la poêle sans matière grasse.

Aujourd’hui je peux dire que le régime n’est absolument pas un souci.

Par contre, pour le sport c’est plus compliqué. J’en suis à deux semaines sans Ring Fit ou Just Dance et c’est pas bien. Mais j’ai des (fausses) excuses. La chaleur assommantes des derniers jours, le travail au quotidien, les..hem..jeux vidéos..hem *tousse*Netflix*tousse*, bref c’est compliqué. Il faut que je me remotive.

1ère Semaine

Rien de particulier. Tout va bien. Je suis en forme. Je dors peu. Rien d’inhabituel.

2ème Semaine

Lundi, mardi et mercredi : j’ai rehaussé légèrement les calories absorbées. J’ajoute un petit déjeuner avec flocons d’avoine + yaourt 0% ou lait d’amande + miel.

Mercredi j’ai mangé des pâtes le soir. J’ai très fortement réduit les féculents, du coup c’est jour de fête. Cela dit, avec ces modifs, je me suis retrouvé avec un boost d’énergie en soirée qui m’a motivé pour faire du sport.

J’ai relancé le Ring Fit et fait une petite séance de trente minutes à la fraiche vers 23h. Fatigue, sueur, mais j’avais super envie de bouger. Ensuite douche et super dodo. Je vais éviter d’augmenter trop fortement les calories, mais une fois de temps en temps ça fait du bien.

Question physique, je bouge pas trop. Ayant mis un pantalon pour un rendez-vous sur Paris Mardi (ouais j’en suis là…), j’ai constaté que j’avais gagné deux crans de ceinture depuis le début du programme. Ce qui est pour moi, maintenant, un poids et un physique de forme. On peut donc dire que c’est une réussite.

Maintenant il faut aller plus loin et sécher un peu ce ventre mou. Donc on continue tranquillement le régime et on reprend tranquillement aussi le sport.

Critique de Detroit : Become Human

Il y a quelques jours je jouais à la démo de Détroit : Become Human, un jeu vidéo anciennement exclu PS4, passé sur Windows il y a peu. Dans ce jeu de rôle, on y interprète dans un futur proche, le rôle de trois androïdes qui vont s’éveiller à la conscience tout au long de trois histoires distinctes mais qui parfois s’entremêlent pour nous faire vivre un récit global long d’une douzaine d’heure.


Dans cette démo, nous incarnons Connor, un androïde policier, aux capacités d’analyses évidemment surhumaines. Nous arrivons dans un appartement et comprenons rapidement que l’androïde vivant ici normalement en harmonie avec sa famille d’accueil, s’est tout à coup emparé d’une arme, et se trouve actuellement sur le bord du toit, avec une petite fille en otage. De là, notre mission est simple, sauver la gamine.

Avant de confronter l’androïde, il sera important d’explorer l’appartement pour trouver des indices et mieux comprendre ce qu’il s’est passé, et les motivations du criminel.

Toutes les actions menées depuis le moment où Connor rentre dans l’appartement jusqu’au dénouement final sont importantes. Sauver ou pas un poisson tombé de son aquarium, aider un policier blessé, prendre ou pas une arme sur le sol, accuser le criminel ou faire preuve d’empathie, tout est dument noté par le jeu et tout servira par la suite.

A la fin de cette démo, une arborescence est affichée, montrant au joueur les embranchements de l’histoire disponible.

Si cette démo d’une trentaine de minutes m’a mis une petite claque narrative, l’ensemble du jeu est un tsunami auquel je n’étais pas préparé. Quelques jours de réflexions plus tard, j’achetais le jeu, voici ce que j’en ai pensé.

Commençons par la façade. Le jeu est absolument magnifique. Ok, je viens de changer mon matériel informatique, et j’ai poussé tous les taquets à fond, mais quand même. La modélisation des environnements est phénoménale. Chaque scène est un écrin pour le personnage. Les ambiances sont à chaque fois différentes, nuit ou jour, neige ou soleil, intérieur sombre, ou extérieurs néons, à chaque fois qu’un nouveau chapitre commence, c’est une nouvelle claque visuelle.

De plus, tous ces décors montrent un worldbuilding de première classe. C’est bourré de détails. On peut s’arrêter devant chaque affiche, lire chaque article, écouter chaque conversation, tout nous plonge dans une année 2038, plaisantes par ses avancées technologiques et cauchemardesques par ce que cela implique.

Toujours graphiquement, mais cette fois au plus près, les personnages, et les visages, sont d’une finesse que je n’avais jamais vu jusqu’à maintenant. Chaque expression, chaque poil, chaque pore de la peau est représenté pour un réalisme époustouflant. Tous les personnages sont joués par de véritables acteurs et la technologie permettant des les afficher ensuite en jeu nous permet de nous impliquer émotionnellement. Évidemment les androïdes ont bénéficié du même soin, ce qui contribue à flouter les lignes entre ce que nous considérons comme vivant, ou pas.

Une fois ceci posé, passons à l’histoire, ou aux histoires. On suit ces trois androides, chacun à une échelle différente. Markus changera la face du monde. Ses décisions affecteront le destin de milliers de personne, en bien ou en mal. À ses côtés on traversera les affres de la solitude, et nous devrons diriger un mouvement de révolte gigantesque.

Avec Kara, nous aurons affaire à une aventure plus humaine. Son unique but est de sauver une petite fille en traversant le pays en guerre. Les sentiments sont plus proches de nous, plus immédiats. Les obstacles sont plus directs et l’émotion plus vive.

Enfin avec Connor, l’androïde policier chasseur de déviants, c’est une aventure plus personnelle qui s’offre à nous, un questionnement philosophique constant : qu’est-ce qui fait de nous des humains ?

Chacune de ces histoires est découpé en chapitre, de taille variable, jamais trop longs, et ils alternent, nous faisant passer d’un personnage à l’autre, se rencontrant parfois, se confrontant aussi. Il m’est arrivé à deux reprises d’échouer volontairement avec un personnage, pour en aider un autre.

Les arborescences de choix sont gigantesques et de plus en plus grandes au fur et à mesure qu’on avance, ajoutant des branches entières, et même des chapitres à jouer, dépendamment de nos choix précédents. C’est étourdissant et une vraie leçon de narration.

L’histoire que je me suis construite est véritablement la mienne. À aucun moment, je n’ai ressenti que je pouvais faire autrement, que selon ma personnalité, et ma nature, les choix que j’ai fait était ne pouvaient être que ceux-là. Il y a des statistiques en fin de chapitre qui donne le pourcentage de joueur ayant suivi le même chemin que vous. Par exemple, à la fin de l’un des chapitres du début du jeu, j’étais intimement persuadé que le résultat ne pouvait être que celui que j’ai obtenu, et pourtant j’ai vu que seuls 4% des joueurs avaient pris ce chemin !

Un mot aussi sur l’échec.

Il y a une phrase que j’aime beaucoup appliquer en jeu de rôle : « un échec, c’est simplement un autre chemin pour continuer l’histoire. ». Nous avons l’habitude en jeu de rôle, de, globalement, réussir nos actions. Les personnages sont forts, ils dépassent les obstacles et dans la plupart des jeux de rôle, échouer un jet de dés implique qu’il ne se passe rien. Dans YxY et Artefya, je conseille instamment de ne pas faire ça, de créer une histoire autour de cet échec et de rebondir narrativement dessus pour enclencher l’action suivante.

Detroit Become Human fait cela d’une manière parfaitement normale et intégrée. Par exemple, les scènes d’action sont difficiles. Les combats notamment sont rapides, les QTE et ne pardonnent pas et il est tout à fait possible et sans doute probable de rater un combat. Personnellement, j’ai perdu Connor à 5 reprises. Oui, malgré toutes mes précautions, Connor est mort 5 fois. Il revient, différemment lors de l’histoire, mais changé. Deux fois à cause de décisions qui ont débordé de ce que j’avais imaginé, deux fois lors de combat (dont un où j’ai hurlé de rage devant mon écran), et une fois volontairement. Et bien, le jeu le prend en compte et continue l’histoire. Elle se décale simplement. L’échec est valorisé, c’est simplement un autre chemin.

Bon, vous avez compris, je passe rapidement sur le reste, le côté méta, le joueur humain incarnant des androïdes devenant humains (ou pas 😉 ), se faisant poser des questions sur sa propre capacité d’empathie (notamment une scène hallucinante avec Connor qui doit exprimer ou non de l’empathie, et que je ne peux pas spoiler tellement elle est méta à plusieurs niveaux).

Je termine par quelques défauts.

Le premier est que le jeu entier fonctionne par bulle, par chapitre. Ce n’est pas un monde ouvert, et si le nombre de possibilité de choix est énorme, on est pas « libre » pour autant (toujours le côté méta). Les fois où on peut se balader dans la ville, la zone étant limitée à quelques rues, un immonde mur invisible rouge nous renvoie vers la zone « utile » si on cherche à aller trop loin. L’immersion étant plutôt bien gérée, le choc est d’autant plus rude de se rendre compte que nous sommes simplement dans un jeu vidéo. Et ça fait mal.

L’histoire est sacrément bien écrite, de très haut niveau pour moi. C’est pour ça que lorsque quelques clichés bas de gamme ont fait leur apparition, j’ai un peu levé les yeux au ciel. C’est très rare, mais c’est arrivé et idem que les murs invisibles, je me dis que c’est dommage.

Bref, à part ces deux points, j’ai passé quatorze d’heures à vivre une histoire poignante, dans un écrin magnifique et, si vous êtes client du genre, je vous invite vigoureusement à l’essayer.